Polina

Très douée pour la danse, la petite Polina Oulinov est sélectionnée pour suivre les cours de Nikita Bojinski, un maître d’une exigence absolue, à la fois redouté et admiré.
Au fil de son enseignement, qu’elle suit des années durant, Polina devenue jeune fille développe avec son mentor une relation complexe, entre antagonisme et soumission et finit par le quitter pour explorer de nouvelles expériences artistiques. Plus tard, devenue vedette internationale dans sa discipline, la jeune femme prendra toute la mesure de sa dette à l’égard de ce maître aussi difficile que lumineux.

Il est de ces choses dont on ne peut parler, il faut les voir.

Voilà le sentiment que l’on a en lisant Polina. Autant le dire, ma seule experience avec Bastien Vives était son travail pour « les autres gens » ou j’avais déjà apprécié son dessin, son sens des émotions, son minimalisme dans le trait, la pu d’autres griphonent.

Dans Polina, il nous offre un solo merveilleux, admirablement réalisé. Une bande dessinée qui grandit à elle seule l’idée même de la Bande dessinée.
On est heureux, on rit, on aime, on pleure, on y retrouve une élégance rare que seul savent nous faire partager les grands artistes, ce trait commun à la peinture, la danse, le cinéma, la musique … à l’art quoi !
Parce qu’à la fin, quand on cherche le plus petit dénominateur commun de tous ces supports, c’est quand même l’émotion qui reste.

Et de l’émotion Polina n’en manque pas.

Ici pas d’effet. Juste la grâce et la légèreté.
En 10 ans on accompagnera nonchalamment cette enfant puis cette adolescente et enfin cette adulte qui vas se construire, assumer ces choix conforter ces acquis et assimiler cet enseignement si dur, d’une vie consacré à son art.
Ne vous y trompez pas, Bastien Vives est déjà un grand de la BD et on ne saura trop vous conseiller  d’aller lire ses produtions précédentes, Le Goût du chlore et Empire pour ne citer qu’eux.

Un grand bravo aussi aux éditions Casterman, qui nous offres une très belle édition et une finition irréprochable, même si le papier pue un peu façon manuel de AD&D, mais bon, la, je pinaille.

Ne passez pas à coté, achetez cette bd ! Et faite la lire à vos enfants, à vos ami(e)s, à votre chat aussi !

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