Elle – Tome 1 – Le trésor d'Amenartas
Elle – tome 1 – Le Trésor d’Amenartas
Une BD de Elie Chouraqui et Alberto Jiménez Alburquerque édité par Soleil
Université de Cambridge. 1880. Horace Holly, singulier personnage vientd’hériter d’un tesson de poterie couvertd’inscriptions antiques. Dans une aventuremenée à tambour battant, il suit alors lestraces d’un prêtre d’Isis, Kallitratès, tué il ya presque 2 000 ans. Sa quête le mène enAfrique et plus précisément dans l’actuelleTanzanie où, dans un royaume secret,règne une mystérieuse reine d’une beautéexceptionnelle. Par-delà les marais, en dehors du temps,dans l’ombre d’un volcan, Ayesha depuistoujours attend…Tu veux que je lise quoi ? Elle … Wouaaa, super couv, c’est comment dedans? Hummm pas mal, c’est de qui ? Eli Chouraqui … C’est une blague ? Le Elie Chouraqui, celui de (ha ha ha) Parole et musique (ha ha ha)et de les 10 commandements (re – ha ha ha) … C’est sur ce terrible postulat que commence cette chronique : doit on lire une BD écrite par Elie Chouraqui ? Elle est une adaptation en BD de « she » roman de Henry Rider Haggard, aussi connu pour avoir écrit « Les Mines du roi Salomon ». On est ici à fond dans le roman d’aventure teinté de fantastique, tout ce que j’aime.
N’ayant pas lu l’œuvre originale, je me garderai bien de tout parallèle quant à la justesse de l’adaptation. L’esprit d’aventure est bien là et on se passionne dès les premières planches pour ce groupe d’aventuriers en devenir. On est tout à fait dans le ton, comme dans ces vieux films d’aventures où rien n’est impossible et où monter une expédition pour l’autre bout du monde prend 5 min ou, dans le cas présent, 3 cases. Ce genre ellipse ne nuit en rien au récit, même si, par goût, j’aurais apprécié un développement un peu plus long.
D’un autre côté, la série étant prévue en 2 tomes, vaut mieux pas traîner en route. Cette rapidité dans le récit trouve son apogée au 2/3,5 de la BD ou, autant le dire, on s’emmerde un peu, ça tourne en rond, les dialogues deviennent foutraques et l’humour naze. Heureusement Elie se reprend en main et nous offre un final digne des grand épisodes de Tarzan (angoisse, bruit de tambour, tribu d’anthropophage, brrr), qui nous laisse espérer le tome 2.Mais ce qui sauve cette BD, qui au final aurait pu être entre passable et très bof bof, c’est le sublime dessin de couverture d’Alberto Jiménez Alburquerque (Rhaaa, si toute la BD avait été dessinée comme ça, ok il aurait fallu 3 ans) et le splendide travail de colorisation de Sandrine Cordurié tout en dominante sépia, rendons lui grâce ! Un dessin subtil avec quelques pleines pages, une colorisation de (grande) qualité, un scénario qui tient (finalement) la route, font de Elle une BD d’aventure bien réussie qui ravira les plus jeunes, comme les plus grands, vivement le Tome 2.