Medina – Tome 1 – Les Drax

Dans un futur post-apocalyptique, Medina est devenu le dernier bastion d’une humanité en lutte contre les Drax, créatures cauchemardesques et infectieuse. Le bouclier qui protège la ville ne tiendra guère longtemps et les hommes semblent condamnés. La seule lueur d’espoir est le « paquet » arraché aux Drax par le soldat Karlof : Hadron 14 ans, dont on dit qu’elle porte en elle la Grande Rédemption. Mais les humains sauront’ils contrôler la puissance de cette jeune fille, seule capable de parler aux Drax et dont les intentions restent un mystère … ?

Jean Dufaux

Yacine Elghorri

Yacine Elghorri

Le Lombard

Médina est une BD de science fiction !

Mais de la Science fiction époque Métal Hurlant, pas très propre, flippante, glauque, de celle qui laisse le ventre de travers quand on la fini.

On ne rentre pas dans Medina, on y est jeté. L’expérience est assez violente et un peu traumatisante.
Après une très belle couverture (un beau portrait de jeune femme techno tribale), c’est la claque, un peu à la manière de ces blagues …
Les 10 premières pages ne sont que bruit et fureur, inondées de Drax (mélange d’Alien, de requin et d’insectoïde), d’informations complexes sur « où on est », « quand » et autre « pourquoi ».
Le seul truc qu’on comprend bien de suite, c’est que c’est la merde.

Vous l’aurez compris, Medina, n’est pas une BD facile, elle se mérite.

Il faut faire attention aux détails, revenir 2, 3 pages en arrière pour mieux remettre une phrase ou une situation dans son contexte, ou parce qu’on est perdu. Medina c’est pas non plus de la BD pour le petit dèj, âme sensible attention, ici on défouraille. le monde est dur, les gens aussi, l’ambiance n’est pas à la fête.

Jean Dufaux est un scénariste exigeant !

Il nous offre un scénario dense, sombre, la tragédie n’est pas loin. Chacun connait son rôle (et sa fin ?) mais joue imperturbablement la partition qu’on lui a donné.
Seule Hadron, le lien improbable entre les 2 espèces, semble consciente de ce qui se joue.

Yacine Elghorri, est une brute !

Yacine Elghorri, que j’ai confondu avec Mario Alberti (le dessinateur de Red Hand), plus que le dessin, qui est au final assez différent, c’est surtout l’univers et la colorisation à la limite du mono chromatique qui m’y a fait penser.
Car la colorisation est pour beaucoup dans le plaisir qu’on prend à lire Médina. Des couleurs étouffantes le jour et glaciales la nuit, qui collent parfaitement à l’histoire.
Un gros effort aussi sur la mise en scène, nerveuse, stylée, transcendant bien le récit dans ces moments les plus intenses.
On sent bien toutes les influences de Yacine Elghorri (trop ?) de Alien bien sûr à Starship Troopers et (la filiation est évidente) Philippe Druillet !

Medina est une très bonne BD de Science Fiction.

Avec de la thématique dedans et un joli dessin autour. Si vous aimez le genre, jetez vous dessus et faites comme moi … attendez  le tome 2 … pfff, ça va être long !

© Dufaux / Elghorri

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